Nous rencontrons généralement les mêmes pratiques à Kaboli, Goubi et autres localités avec légère singularité dans leur pratique.
- Il existe un tribunal coutumier en déhors de la cours du chef, appelé “ilé iboukou”, dirigé par Onilou, qui juge toute affaire relative aux crimes ou affaires métaphysiques (sorcellerie, envoûtement, etc.). Les personnes concernées sont soumises à un test physique qui consiste à leur faire boire une eau spéciale. Il intervient dans le règlement des conflits susceptibles de conduire à des heurts mortels entre natifs, faisant usage d’un bâton appelé “okpa boukou”, censé arrêter toute hostilité. Toute désobéisance de l’un des béligérants est passible de mort. Cette pratique a encore cours de nos jours mais dans une moindre mesure.
- Les cérémonies de purification
Kiwo ilu: Elle peut se faire à tout moment en cas de nécessité. Par exemple en cas de transgression d'un interdit ou d'actes non admis par la communauté.
Kitègbin: Elle se fait chaque année en saison sèche, dans la première semaine du mois de décembre. Tous les féticheurs du village vont dans la brousse et reviennent avec des oracles à transmettre à la population. Cette cérémonie tend à disparaître par manque d’initiés pour perpétrer les pratiques.
Ilé kiwo : cérémonie de purification lorsqu’il ya adultère. Généralement c’est l’homme coupable qui est amandé ou mis à l’épreuve. La femme est systématiquement renvoyée de chez son mari.Premièrement il doit envoyer un poussin que l’on traine dans la cours de la femme, attaché au bout d’un bâton. On asperge une eau à l’aide d’un b̂alaies disant “que cette situation difficile s’apaise” (élé, èro).
Enfin le mari est apaisé quand le fautif lui verse la totalité de l’amande ou lorsque celui-ci réussit à exécuter l’épreuve soumise.
- La cérémonie où l’on dit “chasser la mort” (Kilé yoyo)
Elle a lieu dans le mois de février, à l’apparition de la lune. Tout le village est invité à se procurer encours de journée des rameaux de bambous. La nuit à partir de 18h, ces bambous sont allumés et l’on court dans chaque maison scandant un chant spécifique et balançant les bambous enflammés dans tous les sens au son des tambours (ce geste signifie qu’ils renvoient la mort). Ensuite tous les acteurs portant les bambous enflammés se dirrigent hors du village dans une même direction pour y jeter les bambous.